La décision de la Caf fait suite à une enquête ouverte l’année dernière après des déclarations écrites accusant Eto’o d’avoir gravement violé les principes d’éthique, d’intégrité et de sportivité en acceptant un contrat d’ambassadeur avec 1XBET. Cette société, qui sponsorise les divisions professionnelles masculines et féminines au Cameroun ainsi que les équipes nationales, est contraire aux règlements de la Fifa interdisant toute implication dans des paris liés au football.
Malgré cette condamnation, Eto’o a annoncé son intention de faire appel de la décision de la Caf, soutenu par ses avocats qui contestent la légitimité des accusations portées contre lui. La controverse autour de son association avec 1XBET a également attiré l’attention sur des préoccupations plus larges concernant la gestion du football au Cameroun, notamment des appels à sa démission de la part de groupes représentant les clubs amateurs, citant des « graves irrégularités » au sein de la Fecafoot.
Les accusations de matches truqués, initialement soulevées en lien avec une conversation téléphonique divulguée entre Eto’o et Valentine Nkwain, présidente du club Victoria United, n’ont pas abouti à des preuves suffisantes pour justifier une sanction, selon le jury disciplinaire de la Caf. Dans cette conversation, les deux auraient discuté du retour de Victoria United en première division avant même que la promotion ne soit confirmée officiellement.
Les dissensions persistantes au sein du football camerounais ont incité un groupe d’administrateurs, incluant d’anciens membres de la Fecafoot et le président de la Ligue de football professionnel, à adresser une lettre ouverte au président de la Caf, Patrice Motsepe, ainsi qu’au président de la Fifa, Gianni Infantino. Cette lettre demande des enquêtes approfondies et des actions décisives pour remédier aux abus et aux irrégularités qui, selon eux, ont terni l’intégrité du sport au cours des dernières années.
